Du 4 au 7 décembre prochain, l'élite du saut d'obstacles sera présente à Palexpo à l'occasion du 43e Concours hippique international de Genève. Pour la première fois, et sommet de l'information organisé par la Confédération suisse oblige, le concours aura lieu dans la nouvelle halle 6 de Palexpo et un peu plus tôt que l'an passé. En plus du spectacle qui promet d'être grandiose, vous découvrirez le nouveau look de la manifestation. Réservez déjà vos dates! En attendant, vous pouvez consulter cette rubrique ou visiter le site officiel du CSI-W: www.concours-hippique.ch pour obtenir des informations.
NEWS DU 17 SEPTEMBRE 2003
LA BILLETTERIE EST OUVERTE !
Qu’on se le dise! Les billets pour assister au 43e Concours Hippique International de Genève sont disponibles depuis le 17 septembre dans tous les points de vente TicketCorner, par internet (www.ticketcorner.ch) ou par téléphone au 0848 800 800. Quatre jours d’émotions équestres intenses attendent un nombreux public. L’an passé, ils étaient plus de 36'000 spectateurs à avoir fait le déplacement à Geneva Palexpo.
Cette année encore, la manifestation genevoise a reçu l’accord des cavaliers internationaux de saut d’obstacles pour organiser la 3e Finale du Top-10 mondial. Et pour que les dix cavaliers au départ soient véritablement les plus fines cravaches du moment, c’est le classement du 3 novembre prochain, établi par la Fédération Equestre Internationale (FEI), qui fera foi. Nul doute que d’ici-là nombreux seront les cavaliers qui souhaiteront entrer dans le cercle très fermé des dix meilleurs. Le classement est emmené à ce jour par le Suisse Markus Fuchs. Et Beat Mändli, onzième actuellement, possède une vraie chance de le rejoindre en finale.
1e CONFERENCE DE PRESSE DU 4 NOVEMBRE 2003
PLATEAU ROYAL ET CHANGEMENT DE HALLE
C’est dans le cadre élégant d’une salle de l’Hôtel La Baracarole à Prangins (VD) que les organisateurs du Concours hippique international de Genève (4-7 décembre à Geneva Palexpo) ont présenté mardi matin une première fois leur événement aux médias. Le programme général, que vous pouvez consulter ci-dessous, ne subit aucun grand changement. Comme chaque année, il mélange la compétition sportive de très haut niveau et des épreuves et attractions surprenantes.
Changement de halle
Comme nous vous l’avions annoncé sur ce site il y a quelques mois, le concours déménage dans la nouvelle halle 6 de Geneva Palexpo. La raison ? La Confédération suisse réquisitionne les halles 4 et 5 pour la mise sur pied d’un sommet mondial sur la société de l’information qui aura lieu du 10 au 12 décembre. Ce déménagement engendre un surcoût d’environ 450'000 francs suisses couvert par la Confédération et Geneva Palexpo. De fait, l’aménagement a dû être complètement revu par les organisateurs. Nouvelle décoration, piste principale de 55 par 90 mètres (contre 48 par 98 mètres pour l’ancienne piste) avec angles arrondis, bars sur deux niveaux, telles sont quelques nouveautés qui attendent le public.
« Sur le papier c’est joli. On espère que la réalité le sera aussi, lance souriant Eric Sauvain (photo), le coordinateur des constructions. Il a fallu repenser le tout, du porte manteaux au cendrier, au bout de moquette. On a commencé à en parler dès la fin du concours l’an passé. On travaillait chaque année avec du copier-coller. On améliorait quelques détails. La plus grosse modification a été d’installer le restaurant des cavaliers derrière l’écran géant ».
Les Romands à l’honneur
Il est encore trop tôt pour vous donner les noms des cavaliers étrangers qui participeront au CSI-W. Il se pourrait que les 3 ou 4 meilleurs cavaliers américains, dont Peter Wylde et Laura Kraut, soient présents. Ce qui est certain, c’est que les organisateurs croulent sous les demandes. Celles-ci augmentent d’année en année. « Nous recevons environ 250 demandes, mais ne pouvons prendre que 35 cavaliers étrangers. C’est un vrai casse-tête » lâche Alban Poudret. Les organisateurs ont de moins en moins de liberté dans leur choix. La Fédération Equestre Internationale leur impose des quotas.
La cavalière de Corsier (33 ans) a appris la bonne nouvelle il y a quelques jours seulement. Elle a bénéficié de l’intégration dans la sélection officielle des 3 Romands qui la devançaient au championnat suisse, à savoir Beat Grandjean, Céline Stauffer et Philippe Putallaz, et de la règle qui dit que la « wild card championnat suisse » peut être transmise aux viennent-ensuite. Ce précieux sésame en poche, Pascale Dusseiller (photo) pourra participer à l’ensemble des épreuves, sauf les Grand Prix Land Rover et Rolex comptant pour la Coupe du monde. Elle montera sa fidèle Quality.
Quadrille d'attelage impressionnant!
L’an passé l’étape de la Coupe du monde d’attelage avait enflammé la foule. « Nous sommes tristes de devoir y renoncer cette année faute de moyens financiers, indique Alban Poudret. Déjà l’an passé, nous avions lancé l’initiative sans l’aide d’un sponsor. Nous ne pouvons pas nous permettre de le faire deux années de suite. Malgré le fait que nous ayons fait venir des sponsors éventuels sur place pour assister au spectacle l’an passé, aucun partenaire ne s’est hélas proposé ».
Multiples attractions
Malgré le déménagement, le concept reste le même. Le traditionnel village des exposants où les spectateurs ont désormais pris l’habitude de déambuler ne disparaît pas. Et pour satisfaire tout le monde, même les moins connaisseurs, les organisateurs ont programmé une série d’animations. Le public apprécie de plus en plus les spectacles qui sont présentés à Palexpo. « L’idée à Genève c’est vraiment de faire une fête, explique Alban Poudret. La fête de tout le cheval. On veut montrer la diversité du monde hippique. On le fait déjà dans les épreuves attractions avec la chasse sans selle, les clins d’œil à l’humour, à l’émotion. Et on le fait aussi avec les attractions sur la piste 1. Cette année, il y aura un magnifique quadrille de Frisons et plein d’autres surprises concoctées par notre responsable des attractions Emmanuelle Lathion. Il y aura également de l’attelage. L’idée c’est de montrer que du shetland au pur-sang, du Franche Montagne au sauteur ou au cheval de saut et de dressage, tout le monde a sa place à Palexpo. Tout public a sa place également ».
Nouveau partenaire
Les temps sont durs pour tout organisateur de manifestation sportive. Le CSI-W de Genève peut heureusement compter sur la fidélité de ses partenaires principaux Rolex et Land Rover, rejoints cette année par la Banque Guyerzeller du groupe HSBC déjà très impliqué dans le tennis et le sport automobile. Cette banque soutiendra également les épreuves du Jockey Club.
« Au-delà de l’amitié qui nous lie au CSI-W de Genève et son président Pierre E. Genecand, nous perpétuons une tradition du fondateur de cette banque, Adolf Guyer-Zeller, qui fut un cavalier émérite, commente Ilan Hayim, le vice-président du comité exécutif de la Banque HSBC Guyerzeller. Nous sommes heureux de ce partenariat que nous espérons prolonger ces prochaines années ». Cette institution financière est déjà partenaire de la Fédération Suisse des Sports Equestres et sponsorise depuis plusieurs saisons l’équipe suisse junior de dressage.
Et puis il y a les taxes prélevées par la Fédération Equestre Internationale (FEI) et la Fédération Suisse des Sports Equestres : 8% du budget ! C’est conséquent. Trop pour Pierre E. Genecand (photo) qui ne cache pas son mécontentement. « Nous sommes le seul sport à être taxé par une fédération. Nous sommes la vache à lait qu’on trait depuis des années. La FEI n’amène déjà pas de sponsor (Volvo s’est retiré de la Coupe du monde il y a 4 ans). On se bat pour les supprimer mais on n’y arrive pas car ces fédérations sont tellement mal organisées qu’elles n’arrivent pas à s’en priver ».
Pratique
Location au N° de téléphone 0848 800 800 ou via internet www.ticketcorner.ch
2e CONFERENCE DE PRESSE DU 25 NOVEMBRE 2003
J-8!
Mardi matin, les organisateurs du Concours hippique international (CSI) de Genève ont convoqué une deuxième et dernière fois les médias avant le coup d’envoi de leur manifestation qui sera donné jeudi 4 décembre à 9 heures. Un invité prestigieux était à leur table, le cavalier suisse et numéro un mondial Markus Fuchs (photo). Le sympathique Markus a fait le déplacement en train depuis Saint-Gall pour assister à cette réunion qu’il a égayé de son humour habituel. Il a aussi commenté la liste des participants qui venait d’être établie après des heures de travail et de téléphones. Avec plus de 200 demandes pour une cinquantaine de places à disposition seulement, les organisateurs ont dû faire des choix cornéliens ! Finalement, ce sont 53 cavaliers en provenance de 19 nations qui composent l’affiche de cette 43e édition (voir liste participants ci-dessous).
Markus Fuchs: « Je vais attaquer fort »
Aux côtés du responsable de la piste Thierry Eissler (à g.) et du vice-président Alban Poudret, Markus Fuchs consulte les plans de l´obstacle aux couleurs du nouveau sponsor, la banque HSBC Guyerzeller.
Les Romands à l´honneur
Aux côtés de Markus Fuchs (ici interviewé par Alain Meury de la TSR), il y aura 16 autres cavaliers suisses dont ses collègues du cadre des championnats d’Europe Steve Guerdat, Beat Mändli et Willi Melliger. En plus des Alémaniques Daniel Etter, Claudia Gisler et Niklaus Schurtenberger et du Tessinois Fabio Crotta, une pléiade de Romands auront l’honneur de courir dans le cadre du CSI : Christophe Barbeau, Dehlia Oeuvray, Christina Liebherr, la championne romande Faye Schoch (wild card) et Sarah Chiecchi (wild card), sans oublier les Genevois Céline Stauffer, Philippe Putallaz et Pascale Dusseiller (wild card). Quant à Pierre Kolly, qui était premier réserviste sur la liste officielle, il sera intégré dans la sélection helvétique après l’accident survenu dimanche passé à None en Italie au champion suisse élite en titre Beat Grandjean. Le malheureux Fribourgeois s’est cassé une jambe après une lourde chute. Alors qu’il entamait le barrage du Grand Prix sur Riot Gun, celui-ci a fait subitement demi-tour. Beat Grandjean sera opéré mercredi et devra observer une pause d’au moins deux mois.
Les préparatifs vont bon train
A Geneva Palexpo, on s’affaire déjà depuis plusieurs jours pour construire les infrastructures. « Les préparatifs vont bon train, lance Pierre E. Genecand. Je me suis rendu dans la halle tout à l’heure. Les tribunes sont quasiment montées, le sol est en place. La location marche très fort, on est très content et on a les meilleurs cavaliers du monde. A ce jour, il n’y a pas de souci majeur ». Propos rassurants. Car, outre la charge financière supplémentaire (près de 450´000 francs), le déménagement dans la nouvelle halle 6 de Palexpo en raison du Sommet mondial sur l’information engendre un surplus de contraintes matérielles. Tout a dû être repensé et il faut tout construire ou reconstruire.
Un déménagement coûteux mais qui présente des avantages
On l’a dit, le déménagement du concours dans la nouvelle halle 6 de Geneva Palexpo est exigé par le Sommet mondial sur l’information qui a lieu la semaine suivant le CSI. Ce changement a contraint à repenser l’ensemble de la disposition des infrastructures et coûte entre 400´000 et 500´000 francs à l’organisation. Une somme heureusement remboursée par la Confédération suisse et Geneva Palexpo. La sécurité sera renforcée mais les spectateurs, chevaux et cavaliers ne subiront aucun désagrément.
Eric Sauvain (à g.), le responsable des infrastructures en compagnie du président Pierre E. Genecand et du vice-président Alban Poudret.
Le déménagement présente toutefois des avantages. Ainsi la piste principale (55x90m) et le paddock d’entraînement (42x30) seront plus grands. Les angles de l’arène principale seront arrondis. La capacité des tribunes, recouvertes de toiles, reste la même : 6´500 spectateurs. Pour avoir déjà été sur place, l’ensemble promet. A vous de le découvrir très bientôt !
A côté des épreuves
Des bars à bière et à champagne seront disposés sur 2 étages autour de la piste principale. Le public aura tout loisir de déambuler dans un village d’une quarantaine d’exposants. Le photographe Bernard Sandoz de la maison Image proposera des planches de photos après chaque épreuve disponibles sur place directement et enverra les clichés aux cavaliers intéressés. Autre nouveauté, un bar à pizzas !
Epreuves télévisées
Que ceux qui n’auront pas la chance ou la possibilité de venir à Geneva Palexpo se rassurent. La TSR engage des moyens techniques importants pour retransmettre plusieurs épreuves du CSI genevois. Ainsi, dans l’ordre, elle retransmettra sur TSR2 en direct le samedi l’épreuve qu’elle parraine, c’est-à-dire la chasse sans selle (15h55) et la finale du Top Ten (20h55) et le dimanche le Grand Prix Rolex (14h10). Durant la pause entre le parcours initial et le barrage, les téléspectateurs pourront admirer des images en différé du grand show d’attelage qui aura lieu en début d’après-midi. Aux commentaires, Alain Meury, journaliste à la TSR, sera accompagné par Alban Poudret. En outre, il sera aussi question du CSI dans le 22:30.
Changement d’horaire
Le meilleur étalon du monde
Philippe Putallaz et Céline Stauffer brillants à Bois le Roi
Philippe Putallaz et Pierre Kolly, ici lors du CSIO d´Athènes, deux Romands que l´on verra à Geneva Palexpo.
A quelques jours du début du CSI-W de Genève, les Genevois sont en grande forme. Dimanche, Philippe Putallaz (L´Amie) a terminé 3e du Grand Prix du CSI* de Bois le Roi disputé chez Philippe Rozier, tandis que Sarah Chiecchi (Ishan du Cerisier) et Céline Stauffer (Daloubet d’Evordes) se plaçaient juste derrière. Les deux amazones étaient les plus rapides des 4 points. La victoire est revenue au Brésilien Bernardo Alves seul sans faute au barrage devant Jan Vinckier. Avec Maastricht D, Philippe Putallaz a aussi partagé la victoire avec le Français Grégoire Lebon dans une sorte de puissance avec un oxer suivi d’un vertical. Céline Stauffer a aussi terminé 2e d’une grosse épreuve avec Daloubet d’Evordes et a classé Lorifee à deux reprises. Un peu inquiétante par contre l’élimination de Dehlia Oeuvray après un triple refus d’Etendard dans le triple du Grand Prix. Olivier Bourqui était aussi de voyage. Il a effectué des parcours de formation avec une jeune jument prometteuse.
NEWS DU 14 DECEMBRE 2003
RETOUR SUR LES TEMPS FORTS
Retour sur les temps forts du 43e Concours hippique international de Genève. Geneva Palexpo était plein à craquer samedi soir 6 décembre à l’occasion de la 3e finale du Top Ten Rolex-Gandini. Le spectacle fut intense jusqu’au bout. Après la première manche, 5 cavaliers sans faute pouvaient encore espérer s’imposer. Sur le deuxième tracé réduit, on vit les 5 prétendants prendre beaucoup de risques. Notamment Marcus Ehning sur For Pleasure qui signait le meilleur temps mais commettait une faute qui le reléguait au 3e rang final. Lars Nieberg et Lucie déroulaient un parcours plus lent et s’en tiraient sans faute (2es). Mais Rodrigo Pessoa et Baloubet du Rouet allaient se montrer plus rapides. A eux la 3e finale du Top Ten !
Les 3 lauréats de la 3e finale du Top Ten (de g. à d.): Lars Nieberg (2e), Rodrigo Pessoa (1e) et Marcus Ehning (3e).
9e en 2001 et 7e l’an dernier, Rodrigo Pessoa s’est donc ressaisi. « C’est une épreuve unique et je suis ravi de l’avoir gagnée d’autant plus que j’avais passé à côté des deux dernières éditions. C’est un projet que j’ai mis sur pied avec mes camarades du Club International des Cavaliers. Donc aujourd’hui, c’est un jour assez spécial pour moi ». Baloubet du Rouet aurait-il fait la différence cette année ? (ndlr : Rodrigo ne l’avait pas monté dans le Top Ten en 2001 et 2002). « Non, quand on choisit un cheval pour une épreuve, on est convaincu que c’est le meilleur qu’on ait à ce moment là. C’était une stratégie l’an passé puisqu’on préparait le Grand Prix de dimanche qu’on avait remporté. Lianos n’était pas dans son meilleur jour l’an passé. J’ai donc patienté ».
Après sa victoire dans le Top Ten, Rodrigo Pessoa est félicité par ses camarades cavaliers dont le sympathique Français Hubert Bourdy.
Le Brésilien n’abordait pourtant pas cette finale dans les meilleures conditions. Fiévreux, il n’a disputé que les épreuves majeures depuis le jeudi. « Si c’était un autre concours, je serais rentré chez moi. Mais ici à Genève, il y a la finale du Top Ten et le Grand Prix Coupe du monde. C’est important pour moi d’y participer » confiait-il.
Coup de théâtre : Markus Fuchs contraint à l’abandon
Tout se passait bien dans la première manche pour Markus Fuchs et Tinka´s Boy jusqu´à trois obstacles de la fin où le Saint-Gallois était contraint à l´abandon.
Si le spectacle offert fut somptueux, le coup du sort survenu à Markus Fuchs a attristé toute l’assistance et les organisateurs du concours genevois. Le numéro un mondial a en effet dû interrompre sa première manche suite à une douleur à un adducteur. « A midi, il avait déjà un peu mal et ne savait pas s’il pourrait monter ce soir, confie Inger Fish, la responsable des relations publiques du Team Sony Ericsson dont fait partie Markus. Ce soir, après quelques sauts, il a ressenti une forte douleur mais a continué son parcours vu qu’il était sans faute. Mais tout d’un coup il a ressenti une douleur comme un coup de couteau dans le ventre et a été contraint à l’abandon ».
Après avoir repris ses esprits assis au bord du terrain d'entraînement, Markus Fuchs, accompagné du Dr Conti, prend la direction de l'Hôpital de La Tour pour y subir les premiers examens.
Markus a quitté la piste de Geneva Palexpo les larmes aux yeux et a pris la direction de l’Hôpital de La Tour pour y subir les premiers examens. Selon Inger Fish, Markus Fuchs avait déjà ressenti des douleurs aux adducteurs au mois de juillet. Depuis, il s’est soigné et prend le temps de s’échauffer avant de monter. Quand on occupe le sommet de la hiérarchie mondiale, il faut se battre sans répit pour conserver ce rang. Markus a eu une saison 2003 chargée. « C’est peut-être dû à la fatigue aussi » ajoute Inger Fish. Samedi soir tout un pays pleurait son champion. « Il y en avait même qui pleuraient en coulisse » précise Alban Poudret, vice-président du comité d’organisation.
4e finale du Top Ten à Genève ?
Après avoir repris ses esprits assis au bord du terrain d'entraînement, Markus Fuchs, accompagné du Dr Conti, prend la direction de l'Hôpital de La Tour pour y subir les premiers examens.
Impossible pour l’heure de dire où la 4e finale du Top Ten aura lieu. « Il y a des candidats en Belgique, en Hollande et en Allemagne, confie Eleonora Ottaviani la directrice du Club International des Cavaliers. Mais Genève reste bien sûr en lice ! ». Basé en Belgique, Rodrigo entend bien emmené la finale là-bas. « Nous allons tenter de trouver des sponsors et mettre sur pied un concours digne d’accueillir la finale du Top Ten. Si tel n’est pas le cas, il n’y a pas de raison de quitter Genève ». L’Allemand Lars Nieberg, toujours exigeant, a loué la qualité du concours genevois. « On peut difficilement faire mieux ailleurs » a-t-il déclaré après avoir fait des éloges sur la construction des parcours assurée par les Suisses Rolf Lüdi et Heiner Fischer.
Le sympathique et discret cavalier danois Thomas Velin, vainqueur du Grand Prix Rolex comptant pour la Coupe du Monde.
Parcours exigeant mais fair-play selon les cavaliers pour le point d’orgue du 43e CSI-W de Genève, le Grand Prix Rolex comptant pour la Coupe du Monde. 13 obstacles d’une hauteur moyenne d’1 mètre 60 pour un parcours initial conclu sans faute par 11 cavaliers dont 3 Suisses, Fabio Crotta, Daniel Etter et le Fribourgeois Christophe Barbeau. Ce dernier avait la tâche délicate d’ouvrir ce barrage. Il s’en sorti fort bien avec un sans faute sur Querly Chin pour terminer finalement 4e derrière l’Américain Peter Wylde (Fein Cera), l’Allemand Otto Becker (Dobel’s Cento) et le vainqueur Thomas Velin (Equest Carnute).
Au nom de Rolex, Alicia Heiniger remet à Christophe Barbeau une magnifique montre le récompensant en tant que 2e meilleur cavalier du CSI-W genevois.
Trois Suisses étaient au barrage on l’a dit. Et comme l’an passé, Christophe Barbeau et Querly Chin se sont mis en évidence. « Je suis d’autant plus content que j’avais un peu de pression par rapport à l’an passé. Tout le monde attendait une confirmation de ma 5e place l’an passé. Il n’y a pas assez de mots pour qualifier Querly Chin. C’est une jument extraordinaire. On a vraiment une bonne complicité. Je sens quand elle est bien, moins bien. Elle est très expressive. Aujourd’hui, elle était parfaite » s’enthousiasmait le Fribourgeois qui vient de fêter ses 38 ans. « J’espère pouvoir aller à Londres dans deux semaines. Mais la Suisse n’a qu’une place à disposition en Coupe du Monde. Ce n’est pas facile. Les organisateurs préfèrent avoir Markus Fuchs, Willi Melliger, Beat Mändli ou Steve Guerdat qui sont plus médiatisés » résumait avec le sourire le Fribourgeois qui commence tout de même à se faire un nom au plus haut niveau. Prometteuses aussi les qualifications pour le Grand Prix Rolex des jeunes Fabio Crotta, Daniel Etter et Pierre Kolly appelés à prendre la relève des plus expérimentés.
Chefs de pistes et organisateurs complimentés
Infrasctructures de qualité, public nombreux, meilleurs chevaux et cavaliers du monde, tout était réuni pour que la fête soit belle!
Les chefs de piste suisses Heiner Fischer et Rolf Lüdi ont une fois de plus recueilli tous les suffrages de la part des cavaliers. La clé du succès ? « Lüdi est créatif. Moi je contrôle. On discute beaucoup entre nous » avoue Heiner Fischer.
Maria Carvajal et Marie-Claire Remund (à d.), ici à la table du start, font partie de ces nombreux bénévoles sans qui le CSI-W de Genève n´existerait pas.
Le président du CSI-W Pierre E. Genecand a bien sûr accueilli avec plaisir ces compliments. Il a relevé le « dévouement énorme » et a remercié les participants, les sponsors, les médias qui sont de plus en plus nombreux à couvrir l’événement, et les 730 bénévoles qui ont œuvré sans relâche. Il s’est dit également enchanté de l’affluence du public. Plus de 37´000 personnes se sont déplacées en 4 jours.
Pierre E. Genecand et son équipe vont devoir se battre pour garder à Genève la finale du Top Ten que tant d'autres concours leur envient.
Reste à persévérer sur cette voie. Pour tenter de garder la tant convoitée finale du Top Ten et l’unique manche helvétique de la Coupe du Monde que Zürich souhaiterait inscrire à son programme. « On va tout faire pour garder cette finale du Top Ten. Elle n’est pas acquise. Beaucoup de villes nous envient et aimeraient l’avoir » ajoute Pierre E. Genecand. « On devra peut-être changer de halle mais on tâchera de nouveau de présenter au public un superbe concours comme on l’a fait cette année ». Quant à son éventuel retrait de la présidence. « Vous serez au courant dans le premier trimestre de l’année prochaine. On vous présentera le nouveau comité. Mais il n’y aura pas de grands changements. On mise sur la continuité. Il n’y a pas de raison de tout bouleverser ».
Finale du Jockey Club: Katty Jarrett domine
Sur sa jument Hiloa Louvo, la Française Katty Jarrett a remporté deux épreuves du Jockey Club.
Depuis 1994, le Jockey Club fait des heureux. Les organisateurs profitent d’une rentrée financière importante et donnent l’occasion unique à des cavaliers licenciés amateurs, pour certains professionnels, de courir sur la plus grande piste indoor du monde dans le contexte si particulier d’un CSI-W de cette envergure.
La jeune Céline Fasana gardera un excellent souvenir de ses premiers parcours à Geneva Palexpo.
Sur sa jument française de 8 ans Hiloa Louvo, la responsable du Centre Equestre Equilibre à Evian a bouclé son parcours sans faute le plus rapidement. Personne n’a réussi à aller plus vite. 2e sur Girondelle, le Genevois Charles Turrettini n’avait pourtant pas traîné, tout comme Céline Fasana sur Lionne qui termine 3e. A 16 ans, l’amazone de Corsier était ravie de ce résultat. C’était la première fois qu’elle foulait avec sa jument la piste du CSI de Genève. « C’était déjà fantastique de pouvoir participer. J’étais super contente. 3e dans la finale, je ne pouvais pas rêver mieux. J’espère pouvoir revenir. Ça fait un peu bizarre au début on a un peu peur de monter à Palexpo. Mais une fois qu’on est dans le coup ça va. Je souhaite à tout le monde de pouvoir y aller une fois » lançait Céline Fasana.
Bilan des 3 cavaliers genevois
Pascale Dusseiller
Pascale Dusseiller: contente de la progression de Quality.
« Dans la grosse épreuve du premier jour, Quality a fait 4 points tout comme le lendemain. Dans l’épreuve des combinaisons assez difficile, elle était mieux dans le bain. Je la sentais de mieux en mieux. Dimanche, une 5e place le matin. Nette progression sur les 4 jours. Je suis contente de ce concours » La suite ? « Je vais la laisser au repos et recommencerai l’année prochaine avec les Grand Prix et manches qualificatives pour le championnat suisse ».
Philippe Putallaz
Philippe Putallaz lors de la remise des prix du Prix Télévision Suisse Romande, la chasse sans selle, qu´il a remportée sur Maastricht D. La championne d´Europe Julie Delaporte y termine à une excellente 3e place sur Top World Princess.
« Bilan assez positif. J’ai fait plusieurs classements avec mes chevaux. J’étais 5 fois premier non-classé, une fois 2e, une fois 4e, une fois 8e et je gagne la chasse sans selle. Je suis très content de Maastricht D qui n’a que 9 ans. Elle devient de mieux en mieux. Je vais la monter l’an prochain dans des parcours moins vite. Renardos m’a un peu déçu mais je sais qu’il ne saute pas bien à l’intérieur. L’Amie content. Le cheval a bien sauté. Après avoir discuté avec des pros ici, je me suis rendu compte qu’il a bien progressé depuis que je le monte. J’ai dû me battre et parfois forcer à l’entraînement. Là il aura une pause de 2 mois avant de recommencer le travail et le saut en avril-mai à l’extérieur. J’y crois et je pense qu’il va devenir un crack.
Philippe Putallaz et Ganaelle du Roset CH en pleine finale du youngster tour le dimanche.
Je suis aussi enchanté des deux chevaux suisses. La jument Flamme du Roset CH de Yves Beyeler s’est bien comportée. J’étais ravi de la voir montée par mon copain Reynald Angot. On avait parlé de cette jument à Liège la semaine passée et là il a pu la monter, c’est bien. Ganaëlle du Roset CH, qui n’avait pas sauté depuis les mondiaux de Lanaken, faisait son retour au haut niveau. Deux fois classée, une faute dans la finale. La famille Rizzoli et moi avons de quoi être content. Un grand moment, on apprend beaucoup. Il y a deux concours dans le monde qui ont une telle qualité. Aix-la-Chapelle et Genève. Le niveau des cavaliers est très élevé ». La suite ? « Vacances. Cela fait deux ans que je n’en ai pas pris. Je vais partir au soleil j’en ai besoin ! »
Céline Stauffer
Céline Stauffer sur Daloubet d'Evordes dans le paddock d'entraînement juste avant le Grand Prix Rolex.
« Surtout très contente de Lorifee ma jeune jument de 8 ans qui a classé dans les 10 premiers dans les trois épreuves du youngster tour. Sinon Daloubet d’Evordes a bien sauté : 4 points le premier jour, 4 points dans la qualificative ce qui m’a permis de me qualifier pour aujourd’hui. Un peu déçue de la 2e barre dans ce Grand Prix Rolex. Avec 4 points, on aurait peut-être été classés ». Et la blessure au pied ? « J’ai reçu un coup de pied jeudi sur la place d’entraînement ce qui m’a valu un petit tour à l’hôpital. Il n’y a rien de cassé. Un gros hématome et des douleurs ». La suite ? « Départ mercredi pour Francfort. Entre Noël-Nouvel An Mechelen en Belgique ».